Sans doute qu’au fil de la construction, l’expérience se faisant, le rivetage devient de plus en plus naturel…mais peut-être aussi que la tolérance aux rivets « presque bons » ou « acceptables » devient elle aussi plus souple !…Il en va de même des assemblages par boulons (vis/écrou) à tolérances serrées (éclissage central du longeron d’aile par exemple) qui répondent également à certaines règles précises de tolérance de perçage et de serrage….
Il faut se souvenir à cet effet que rivets et boulons prennent une part évidemment essentielle dans la tenue mécanique de l’ensemble construit. Sur certains avions de chasse, il existe quelques rivets ou boulons « témoins » dont la rupture en vol reflètera volontairement le dépassement de certaines valeurs préétablies de déformation « acceptable » de certains éléments structuraux importants. En revanche, si certains assemblages vitaux par rivets ou boulons viennent à céder on s’expose alors au pire. On peut se rappeler les quelques cas de rupture en vol de certains RVs (premiers longerons du RV-3 notamment…).
Il est donc toujours bon de se rappeler les quelques règles de l’art en la matière pour maintenir une qualité de rivetage ou de boulonnage constante et « acceptable ». De nombreuses sources existent sur l’Internet et on peut citer au passage :
– Les tablettes officielles de la norme MIL-SPEC 47196A
– Une vulgarisation sur le thème des rivets sur le célèbre site de Dan Checkoway
– D’autres sources sur la quincaillerie aviation
…il existe même une compilation logicielle qui regroupe sous la forme d’une application unique (en anglais et Windows uniquement hélas) toutes les pratiques recommandées en matière de maintenance aéro en aviation légère…Une mine de renseignements !